•               LE THÉÂTRE DU VIEUX REMPART

     

    L’ HISTOIRE D’UNE BELLE HISTOIRE :

    1980 – 2010

     

             Par Pierre Blondé, son fondateur

     

     

                 

     

     

    Après une vingtaine d’années dans le milieu théâtral en tant que comédien, metteur en scène et auteur, il n’est pas étonnant que je prenne l’initiative de créer une troupe avec des amateurs au moment de mon installation à Sélestat afin de créer l’Agence Culturelle d’Alsace, pour continuer de partager ma passion pour cet art.

    Comme dans la plupart des villes moyennes en Alsace, on faisait peu de cas du théâtre d’expression française, et le public n’était pas très enclin à se rendre dans des lieux inconfortables et mal équipés pour le spectacle vivant.

     

    Pourtant il y eut des essais comme le rappelle Jean KOBLOTH, Président de Tourisme, Culture et Loisirs TCL (devenu l’Office de la Culture, dissout en 2012), dans son éditorial du programme du 1er spectacle du THÉÂTRE DU VIEUX REMPART.

     

    « C’était en 1947… dans l’enthousiasme des années après la Libération, nous étions quelques copains qui voulaient « faire quelque chose », créant un groupe théâtral en langue française. »

    Il y avait Georges Klein, Francis Schenck et une douzaine d’autres.

    Au programme « Mon Isménie » de Labiche. Ce premier élan vécut le temps d’un printemps.

     

    En 1955, un nouvel envol ne dura que le temps d’une première, celle d’une pièce de Claude A. Puget « Un petit ange de rien du tout » (avec déjà Eve et René Dottor),  nous voilà  en 1980 pour voir un nouveau groupe, animé par Pierre Blondé, reprendre le flambeau longtemps vacillant. »

     

      

    C’est dire combien mon projet de constituer une section théâtrale au sein de TCL le séduit, ainsi que sa dynamique directrice, Brigitte BAUER.

     

      

    Grâce à une petite annonce dans la presse locale, une quinzaine de personnes manifeste son intérêt. Au fur et à mesure de travaux de l’atelier : exercices sur la voix, sur le corps, improvisations, mime, se dessinent des objectifs communs.

    Mais très vite aussi l’envie de monter sur les planches, d’aller vers le public, s’impose.

    Pendant quelques semaines, on tente de donner vie au « Rendez-vous de Senlis » de Jean Anouilh mais le choix s’avère trop ambitieux et d’ailleurs le « rôle principal » se désiste.

      

    Afin de tenir compte des capacités de chacun, je propose un montage de textes de Jean TARDIEU. Les répétitions se déroulent au 1er étage de la Cour des Prélats dans une ambiance bien stimulante. Enfin une première création voit le jour. Cela me permet de préciser l’esprit dans lequel j’ai envie de nous engager.

     

    « Briser le quotidien, aller voir ce qui se passe derrière le miroir pour vous donner une image autre du réel… Voilà bien un an que nous nous retrouvons une ou deux fois par semaine : approche des techniques théâtrales mais aussi plaisir de se connaître, de créer des liens amicaux, de mettre tout en commun. Notre choix s’est porté sur des pièces tirées du « Théâtre en Chambre » de J. Tardieu, mêlant le rire, l’absurde et le grave. L’éventail des tons et des « couleurs » donne à chacune et à chacun l’occasion d’entrer, parfois pour la première fois, dans la peau de différents personnages.

    Tout cela est sans doute encore bien fragiles, mais il est temps de nous mettre à l’eau, temps de franchir cette première étape pour que le « Théâtre du Vieux Rempart » devienne une réalité dans la vie culturelle de la Cité ». (in MASS du 13 mars 1980)

     

    Mon « vieil » ami parisien, Christian LEFÈVRE dit « BRUNISSOL » qui a créé mes décors lors de mes premiers spectacles dans la Capitale, réalise le logo de la Troupe, utilisé comme visuel du Tardieu. Une sorte de petit lutin au regard acéré et curieux. Tout un programme !

     

     

     

     

     

     

     

     


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