1992    QUE C’EST BEAU UN DIMANCHE QUAND IL NE PLEUT PAS

de Gabriel BLONDÉ

            4, 8, 9, 10, 11, 14  et 15 avril à la Halle aux blés

Il y a de nouveau de la demande des membres de la troupe, et « as usual » de Jean-Marie.  Mais on ne met pas immédiatement la main sur un texte adéquat.

Au cours du 1^er semestre de la précédente année, j’avais convaincu mon frère, Gabriel, de s’atteler à une nouvelle création, en développant un de ses scénarii intitulé provisoirement « La Rédaction ».

Le thème est une critique acide de la politique culturelle menée par les élus et les fonctionnaires d’une petite ville. C’est plein d’humour et de poésie bien dans la qualité d’écriture et d’imagination de l’auteur.

L’Adjoint à la culture, Monsieur Casquette, finement interprété par Christian FRUCHART, tente diverses recettes pour attirer le public. Il cherche à sortir d’une spirale d’échecs des manifestations programmées.

Ainsi, sur des tréteaux montés par un savoureux duo d’ouvriers municipaux (sur une musique de cinéma muet) à savoir Aloys et Lothaire : André GISSELMANN et Jean-Marie WOLFF (il a laissé définitivement son pseudo « au vestiaire » !), Monsieur Casquette fait venir  une émission du type « Jeu des 1000 francs ». Comme, une fois encore, la communication a été mal faite, il n’y a pas de public. L’animateur du jeu joué avec grande fantaisie également par Jean-Marie WOLFF fera croire aux auditeurs de sa station qu’il y a du monde sur la place en diffusant d’anciens enregistrements, avec questions, réponses et applaudissements.

Un habitant de la ville Monsieur Flosque,  joué par René FERRY, est le seul à avoir eu l’information exacte par un gamin très éveillé, Nicolas Ouiste joué par Jacques DOTTOR qui compose un ado très crédible.

Monsieur Flosque commente avec philosophie la situation et plus largement les changements dans la société qu’il a du mal à comprendre. René une fois encore y excelle.

In fine, ayant accumulé échec sur échec, l’Adjoint à la culture se pend à l’un des vieux marronniers de la place.

Toutes sortes de personnages du quotidien bien typés par l’auteur vont et viennent.

Il faut se souvenir de Didier LEFEBVRE dans Monsieur Ouiste, de Jean-Michel WENDLING, de Pascale RHOMER, d’André BERNHARD ou encore, mère et fils du « quart monde » MANU et Sébastien HERRBACH déglingués et tonitruants. Laurent FRITSCHMANN, toujours fidèle à la troupe, compose un joggeur très classe tandis que je joue l’homme au chien vieux bougon râleur.

À moins de 15 jours de la 1^ère, une comédienne nouvellement arrivée, se désiste. C’est Denise FERRY qui reprend le rôle de Madame Ouiste avec bonne humeur et originalité, donnant la réplique à une autre « précieuse ridicule » Madame Flosque, Anny MULLER. (Chapeau Denise, pour cette performance !)

Nous décidons avec Jean RISACHER, qui réalise bien entendu l’affiche, de concevoir autour du point central du podium auquel accèdent plusieurs travées dans le public, un espace « faussement » festif. Ainsi des ballons de toutes les couleurs par grappes et des calicots s’agitent dans la salle au-dessus du public.

Marie-France CASPAR et Béatrice WEICHEL réunissent des costumes années 80 bien typés complétés par des maquillages bien ciblés de MANU et BÉA.

Toujours aux manettes de l’éclairage et du son, les deux « K », Christophe KAM assisté de Philippe KOLB.

Comme en 1989, mon frère se déplace à Sélestat pour assister à une des représentations. Il fait part de sa satisfaction.

Il nous quittera hélas définitivement,  1 an plus tard.

@ l’œil en coulisse

# Pascale a « difficilement » vécu sa scène du baiser avec Laurent. « Lors d’une représentation mon « copain » de l’époque qui est devenu mon mari a été installé au premier rang…. J’ai eu un moment de panique en entrant en scène. J’ai assuré théâtralement, et visiblement aussi dans la vraie vie puisque nous sommes mariés depuis bientôt 14 ans. » ( Ses commentaires datent de 2010)

# Petit événement : une soirée est offerte par le Crédit Mutuel à l’issue de laquelle 2 Louis d’or seront accordés par tirage au sort.