• 1993         LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES   

           d’Octave MIRBEAU

     

             20, 23, 24, 25, 26 et 27 mars    1er et 2 avril à la Halle aux blés

     

     

     

     

     

     

     

    Fruit de recherches en bibliothèques de Jean-Marie WOLFF, c’est un texte ample et en rupture avec le répertoire conventionnel de la fin du XIXe siècle que nous mettons au programme.

    Le théâtre de MIRBEAU, n’oublions pas le très « décapant « Journal d’une femme de chambre », s’en prend à toutes les hiérarchies.

     

    Dans « Les affaires sont les affaires », on découvre un personnage, Isidore Lechat, affairiste « socialiste » aussi profondément vulgaire que malin. C’est la consécration du dieu-fric à l’aube d’un nouveau siècle qui en fera ses « choux gras ».

    Utilisant toutes les ficelles et sphères des divers pouvoirs : la finance, la politique, l’entreprise, Lechat délaisse peu à peu sa famille, ce qui en retour lui coûtera cher.

     

    Comme le souligne un texte du programme : « Voir aujourd’hui « les Affaires », c’est bien sûr retourner aux sources d’une mutation des valeurs qui nous marque tous. C’est aussi découvrir des personnages créés avec une force rare et ce goût de la vérité, de la complexité humaines qui est aussi un plaisir du théâtre. »

     

    Je bénéficie du précieux concours de René FERRY qui m’assiste pour la réalisation de ce spectacle.

     

    Christian FRUCHART dans le rôle-titre, compose un personnage qui passe par tous les sentiments avec un total investissement. On s’y croit !

     

     

     

     

     

    Face à lui, Madame Lechat sa femme, Anny MULLER, habilement « vieillie » par le maquillage, fait une composition touchante. Elle aime son mari mais a du mal à le suivre dans ses débordements, surtout elle est très proche de ses enfants.

    La fille Germaine, est interprétée par Sandrine HABER (future ex-Mura), une nouvelle dans la troupe qui marquera sa présence au fil des années. Elle est amoureuse d’un jeune laborantin, Lucien Garaud (qui n’est pas du goût du Papa)  où Jacques DOTTOR se montre tendre, discret mais ferme sur ses positions..

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il y a aussi un fils, Xavier, qui profite de la vie facile que procure la réussite du père. Forte prestation de Sébastien HERRBACH.

     

    Isidore Lechat fréquente le grand monde comme par exemple le marquis de Porcelet où René FERRY apporte classe et dignité ou encore André BERNHARD dans le vicomte de La Fontenelle digne fin de race ! Et puis les margoulins de haut vol avec ULYSSE dans Phinck et Jean-Marie WOLFF dans Gruggh.  Dans sa fonction de jardinier chef, Michel LITZLER (toujours Tiller en scène) constate la chute de la « Maison Lechat » : les affaires qui périclitent, le décès du fils dans un accident de voiture et la fille qui quitte la maison.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vif merci pour leur participation dans des rôles secondaires et non moins utiles à Claire LAUTH, Denise FERRY, Virginie MEYER et André GISSELMANN.

     

    Le décor est réalisé par André BERNHARD avec René, les costumes par Béa et Marie-France  qui bénéficie une nouvelle fois du concours de l’Opéra du Rhin, et les maquillages par Manu.

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    @ l’œil en coulisse

     

    # Pour la petite histoire, la pièce, tombée aux oubliettes, ne sera reprise à Paris qu’en 1995 avec dans le rôle principal, Bernard TAPIE.

     

     


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