•                  1983         FRACASSE                

      de Serge GANZL

     

                                                          12, 13, 14, 19, 20 et 22 mai aux Entrepôts SCHWEY

     

     

     

     

    L’association support, T.C.L. se donne un nouveau Président, Robert LEIMACHER, adjoint au Maire chargé des Affaires Culturelles mais également responsable du Théâtre Alsacien. Il salue d’emblée l’action de notre section théâtrale.

     

    Jean-Marie Wolff manie la plume avec beaucoup d’aisance pour un propos très alerte sur ce nouveau spectacle. Il l’intitule  Branle-bas de combat pour Fracasse

    « Toujours en quête de nouvelles frontières, la troupe du Vieux Rempart s’est lancée sabre au clair à l’assaut de la citadelle « Fracasse », offensive périlleuse qui a nécessité une mobilisation générale.

    Pour mener tambour battant cette quatrième campagne, les espaces conquis forment à présent un territoire respectable – le grand Capitaine Pierre Blondé a dû lever le ban et l’arrière-ban de ses troupes, appelant en renfort quelques jeunes recrues qu’il n’a pas hésité à envoyer en première ligne où ils font montre d’un talent fort désarmant.

    Un engagement de tous les instants a été indispensable pour gagner cette nouvelle bataille. Il a fallu maîtriser des techniques inconnues jusqu’alors (combat, jonglage, chant, musique) et accéder à une dimension nouvelle sur le plan vocal et physique. Et pour que la fête soit vraiment totale, la troupe s’est ouverte à des gymnastes, des choristes et des musiciens locaux  qui par leur participation auront largement contribué à la réussite du spectacle. »

     

    C’est vrai que j’ai la folie des grandeurs cette année-là en m’attaquant à une fresque picaresque dans une super production avec costumes chamarrés, jeux de drapeaux et du cirque, tréteaux de théâtre sur roulettes, combats d’épées, voltigeurs et cascadeurs, avec du sang, des larmes, des rires et de l’amour. Olé !

    L’adaptation par Serge GANZL de l’œuvre bien connue « Le Capitaine Fracasse » de Théophile Gautier, autorise toutes les fantaisies, une sorte de « feu d’artifice ». Le chevalier Sigognac, bien esseulé dans son château en triste état, profite du passage d’une troupe de comédiens pour tomber amoureux de la jeune première, Isabelle, et de se joindre aux saltimbanques en devenant l’un d’eux. Que d’aventures et de mésaventures à narrer !

     

     

     

     

     

    On imagine en tout cas le plaisir de chacun des partenaires à s’y associer.

     

    J’ai eu la main heureuse pour les 2 grands « premiers rôles » : Jean-Louis BUECHER dans Sigognac « le chevalier blanc » et Jacky FRITSCH dans Vallombreuse « le chevalier noir ».

    Des rôles très physiques, un texte dense : ils ont pris leur personnage à bras le corps avec une réelle gourmandise.

    René FERRY est Professeur le chef de troupe. Son autorité est naturelle pour ce grand rôle teinté d’une sensible humanité. Pierre l’intendant vieil ami de la famille des Sigognac est interprété avec doigté par Michel LITZLER.  Le personnage de Matamore bénéficie de la carrure d’un compagnon du TVR passager, Jean-Jacques WINDENBERGER. Sa mort dans une forêt enneigée a une forte intensité, d’autant qu’elle est soulignée par le cri de douleur (je l’ai encore dans l’oreille !) poussée par Justine à qui Claire LAUTH donne douceur et émotion. Jean-Marie WOLFF (toujours Jérôme Criquet) est un Scapin muet que j’essaie de traiter en Harpo Marx. Convaincant ! En Isabelle Marie-France CASPAR a le port d’une princesse très crédible et Eve DOTTOR (Maria Vinca) comme son mari René (René Constant) ont la justesse et la prestance des gens de Cour.

     

     

         

     

    Il y a un tel foisonnement de paysans, de courtisans, de soldats (les Roses Noires !), de moines choristes, que la plupart des participants joue 2 ou 3 rôles. Difficile donc de citer tous les noms. Pourtant, je pense à Béatrice WALTZ (pas encore Weichel), à Denise FERRY, à Patrick BARBIER (salut Monsieur le Maire !), à NINA, à Bernard et Francis SONNTAG et aussi Jean-Marie IESSENHUT entraîneur de la Société de Gymnastique, etc… etc…

     

    J’ai bénéficié de la collaboration de professionnels passionnés et généreux ; pour les arts du cirque, l’homme de la Petite Fatrasie, Raymond ROUMEGOUS, pour les arts des armes, Maître BOUZY maître d’armes, professeur à l’École du Théâtre National de Strasbourg, pour le jeu des drapeaux l’animateur du Groupe traditionnel de Betschdorf, Bernard SCHAFFNER, pour la musique les frères RENAUDET interprétant en direct des morceaux originaux composés par Jean-Jacques. Toute ma gratitude à eux !

     

     

     

     

     

    C’est vrai que j’ai entrepris cette année-là, assisté par Michel LITZLER, une sacrée affaire où tout était surdimensionné : un lieu de 4000 m2 pour moitié pour le jeu, pour moitié pour le public. Dominique QUINZONI m’apporte son concours pour la conception du dispositif scénique. Il intervient également pour l’éclairage et le son avec Christophe KAM ( ce dernier sera fidèle  au TVR d’année en année) et Philippe KOLB. Le commandant Camille HIHN et le directeur technique Germain SPATZ ont été d’une aide fantastique : problème d’accueil, de circulation, de sécurité. En outre, il y a une soixantaine d’artistes à habiller, des rideaux à emprunter auprès du TNS, des Théâtres municipaux de Colmar et Mulhouse, de compagnies théâtrales indépendantes (merci beaucoup à Cathy AULARD et André LEROY créateurs toujours imaginatifs des « Tréteaux de Haute-Alsace et de l’événement annuel de Seppois-le-Bas), des répétitions jusqu’à des 3 et 4 heures du matin … cela se terminant souvent par un petit-déjeuner à « l’Auberge des Alliés », Q.G. du TVR dès sa création. (Bonjour à la famille Roesch !)

     

     

    Mais nous n’avons guère été gâtés, froid et pluie, et en ce mois de mai nous avons dû louer des canons à chaleur ! Je sais encore gré aujourd’hui aux spectateurs qui n’ont pas craint de venir nous applaudir.

     

     

    @ l’œil en coulisse

     

    # Pour l’affiche, c’est une photo de masque et d’épée en noir et blanc, qui est retenue.

     

    # Pour René Ferry, le travail sur les décors pouvait aller jusqu’à 3 heures du matin. « Nous étions encore jeunes » souligne-t-il.

     

    # Jean-Marie se souvient qu’un des jumeaux Sonntag voltigeurs se fracasse sur le timon du chariot. Plus de peur que de mal !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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